Patrimoine : le trésor du mois de mars

Au XIX^e siècle, l’étude des manifestations climatiques est en plein essor.
En 1873, l’Organisation Météorologique Internationale voit le jour et décide d’établir un classement des nuages, afin de permettre des échanges plus fluides entre scientifiques de tous pays. Un premier Atlas international des nuages est édité en 1896, sous la houlette de trois météorologues de renom : Hugo Hildebrand Hildebrandsson, Albert Riggenbach et Léon Teisserenc de Bort.
Le texte de cette seconde édition de 1910 améliore celui de la première édition, mais ce sont surtout les photographies, en regard du texte, qui sont saisissantes.
Réalisées en chromotypie, accompagnées de reproductions de peintures (ce qui accentue le brouillage entre réel et imaginaire), elles marquent le début de la photographie d’observation météorologique. Un siècle et demi après leur publication, c’est surtout leur poésie, leur étrangeté, leur charge presque mélancolique qui retient notre regard, et qui les lie à la sphère de la photographie d’art.