Le Voyage de Nicolas Klimius dans le monde souterrain
Ludvig Holberg
Imprimé à Copenhague, 1741
Depuis toujours, le récit fantastique, « l’utopie » et la fable ont permis aux écrivains de libérer leur imagination, et de mettre en scène des problématiques morales ou politiques tout en contournant la censure. Les mondes imaginaires ont souvent servi de métaphores à notre monde réel.
C’est le cas du Voyage de Nicolas Klimius, écrit par le poète danois Ludvig Holberg (1684-1754). Dans ce livre, le jeune théologien Klimius, en passant par un trou creusé au sommet d’une montagne, découvre un univers parallèle dans le centre de la terre. C’est le début d’une expédition à la rencontre de différentes civilisations, notamment la principauté de Potu, habitée par de curieux hommes-arbres : une société idéale sans classes, guidée par la religion naturelle, et dans laquelle règne l’égalité entre les hommes et les femmes.
Fable philosophique, le livre de Holberg initie également le thème de la « terre creuse », théorie que l’on retrouvera un siècle plus tard chez Jules Verne avec son Voyage au Centre de la Terre.